FORMER des scientifiques en nombre ne suffit pas. La Chine, qui - poids démographique oblige - détient le réservoir le plus important d'étudiants en sciences, est gagnée elle aussi par la nécessité de revoir les modalités de son enseignement scientifique.
" Nous devons devenir plus créatifs ", assure Mme Wei Yu, ancienne vice-ministre chinoise de l'éducation, chargée d'une rénovation planifiée jusqu'en 2020 qui vise à " changer les habitudes " ancestrales d'un système basé sur l'hyper-sélectivité et le bachotage à outrance. En s'inspirant de l'approche " learning by doing " importée des Etats-Unis et popularisé en France sous le nom de " La main à la pâte ", les programmes scolaires ont été réécrits. Les professeurs ont commencé à être formés et 200 000 écoliers environ suivent un projet pilote.
Qualitative et de longue haleine, la rénovation des enseignements scientifiques vise aussi indirectement à maintenir l'attrait des universités scientifiques (d'où sont issus tous les dirigeants chinois, Hu Jintao en tête) dans un pays où, comme le dit Mme Wei Yu " les sciences sont très dures " et " le business attire ".
PHOTO - Des ingénieurs tout juste venus de Chine prêtent mains fortes aux troupes onusiennes au Darfour, le 17 juillet 2008 - Reuters
Br. P.
© 2008 SA Le Monde. Tous droits réservés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire