Une ère nouvelle semble s'ouvrir pour Cuba. Après avoir été le jouet de la Guerre froide, notamment lors de la crise des missiles de 1962, après l'effondrement économique des années 1990 provoqué par le «lâchage des Soviétiques», La Havane retrouve une place de choix sur l'échiquier international. Au cours des dernières semaines, plusieurs chefs d'Etat prestigieux défilent dans la capitale pour courtiser les leaders cubains: le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le commissaire européen au Développement Louis Michel, l'allié indéfectible vénézuélien Hugo Chavez et le président chinois Hu Jintao.
Assouplissement américain
La présence chinoise sur l'île des Caraïbes n'est pas nouvelle. Deuxième partenaire commercial (2,7 milliards de dollars en 2007) derrière le Venezuela, la Chine est très présente à La Havane, qui compte près de 3000 bus Yutong chinois. Lors de sa récente visite, le président Hu Jintao a accepté d'accorder déjà 70 millions de dollars des 350 millions de crédit que la Chine promet pour rénover les hôpitaux cubains. Pour Pékin, il est important d'investir dans un pays producteur de matières premières comme le nickel ou de denrées comme le sucre.
Poussés par l'âpre concurrence internationale, les Américains pourraient changer radicalement de cap. Par pragmatisme pour ne pas rater le coche le jour où l'ouverture de l'île deviendra une réalité.
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