Une nouvelle session des pourparlers à six (Chine, les deux Corées, les États-Unis, le Japon et la Russie) sur le nucléaire nord-coréen s'est ouverte hier à Pékin dans une ambiance peu optimiste.
L'annonce samedi par la Corée du Nord de son opposition à la présence du Japon à ces discussions a douché les diplomates. Pyongyang accuse Tokyo de ne pas tenir ses engagements de fourniture d'aide énergétique en échange de progrès dans le désarmement atomique. Les Japonais, eux, se montrent sceptiques et attendent des précisions. Et, surtout, se refusent à toute livraison en l'absence de progrès sur la question des Japonais enlevés par les services secrets nord-coréens dans les années 1970 et 1980 pour former leurs agents à la langue japonaise. Le coup de froid entre les deux Corées, avec la fermeture de sa frontière avec le Sud par Pyongyang, n'arrange rien.
Pour ce dernier round de pourparlers mené sous l'Administration Bush, le négociateur américain Christopher Hill a admis n'attendre que des résultats « modestes ». La partie chinoise doit tenter de faire avancer la question sensible du processus de vérification. Les Nord- Coréens nient avoir accepté le principe de prélèvement d'échantillons sur leurs sites lors de l'accord d'octobre, alors que les Américains l'estiment acquis.
PHOTO - Christopher Hill, le négociateur américain répond aux questions des journalistes, le 7 décembre 2008 / REUTERS
© 2008 Le Figaro. Tous droits réservés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire