Pourquoi le Brésil ? Yang Yuanqing (PHOTO), le président du fabricant chinois de PC Lenovo, n'a certainement pas lu Christine Angot, mais l'on serait quand même tenté de lui poser la question lorsqu'il s'apprête à jeter son dévolu sur Positivo Informatica, le numéro un brésilien. Avaler le leader du cinquième marché mondial des micro-ordinateurs individuels ne ferait gagner à Lenovo que 0,6 point de part du gâteau global, bien trop peu pour combler son retard sur le taïwanais Acer. L'autre chinois du PC, numéro trois mondial, demeurerait encore 60 % plus gros que lui même après cette acquisition, l'absorption de Gateway et de Packard-Bell lui ayant conféré une bonne longueur d'avance. Les actionnaires du brésilien ayant certainement perdu foi dans le positivisme après la chute de moitié du cours de Bourse depuis son introduction il y a deux ans, Lenovo pourrait certes mettre à peu de frais un peu de guarana sud-américain dans ses marges qui en ont bien besoin après la chute de 78 % des profits au deuxième trimestre. Mais si la Bourse de Hong Kong a salué cet esprit de conquête par une hausse de 26 % du titre Lenovo en deux jours, elle préfère traverser la mer de Chine pour s'équiper en actions Acer qui affichent le plus faible recul (28 %) depuis janvier au sein du quatuor informatique.
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