Félicitations ! Le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner, n'a pas ménagé ses compliments à la Chine, mercredi 18 février, en rendant public, à Nairobi, l'évaluation environnementale des Jeux olympiques de Pékin organisés en août 2008. " Ces jeux ont rempli, voire dépassé, les engagements qu'ils avaient pris pour offrir au monde des "Jeux verts" ", a déclaré M. Steiner devant un vice-ministre chinois de l'environnement visiblement aux anges. " Nous avons tenu toutes nos promesses ", a répondu modestement celui-ci.
Pékin a dépensé près de 13 milliards d'euros pour financer un plan conçu autour de 20 objectifs allant de l'amélioration du système de transports, à la lutte contre la pollution atmosphérique, au traitement des déchets... Le PNUE qui a accompagné les autorités chinoises tout au long de sa mise en oeuvre " se devait de faire le bilan ", a estimé M. Steiner en rappelant les polémiques suscitées par les JO. Un bilan confié à un groupe d'experts indépendants.
AMÉLIORATION DES TRANSPORTS
Parmi les avancées que laisseront les JO à la ville de Pékin, ces experts mettent en avant l'amélioration du réseau de transports publics avec la construction de 200 kilomètres de voies ferrées supplémentaires, le retrait de la circulation des véhicules les plus polluants, l'adoption de normes d'émissions plus sévères pour les autres... Ils saluent également la percée des énergies renouvelables qui assurent 20 % des besoins des sites olympiques.
Cependant, le PNUE ne va pas jusqu'à conclure que Pékin est devenue une ville parfaite. 40 % de la consommation énergétique provient du charbon, la pollution automobile reste importante. Mais la ville est désormais l'exemple à suivre. " Pékin montre que les JO peuvent être l'occasion d'améliorer la qualité de vie de sa population ", a conclu M. Steiner. Londres, en 2012, fera-t-elle mieux ?
Laurence Caramel (Nairobi, envoyée spéciale)
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