Le premier ministre chinois Wen Jiabao a ostensiblement boudé la France lors de son dernier voyage en Europe. Comment comptez-vous rétablir de bonnes relations entre Pékin et Paris ?
Par la patience et la détermination. Nous avons dit en décembre que ce n'était pas à la Chine de dicter son agenda au président de la République française : je ne vois rien d'anormal à ce que le chef de l'État ait rencontré le dalaï-lama, grande personnalité religieuse, Prix Nobel de la paix. Mais, par ailleurs, nos amis chinois savent bien que nous n'avons jamais mis en cause l'intégrité territoriale de la Chine ou favorisé la sécession du Tibet. C'est vrai que nous nous sommes demandés pourquoi les Chinois nous critiquaient plus que les autres. Est-ce parce qu'ils ont toujours estimé la France plus que les autres ? Est-ce parce qu'ils attendent aussi beaucoup de nous ? En tout cas, nous, nous attendons beaucoup d'eux. Et nous serons patients.
À VOIR LA VIDÉO - Bernard Kouchner réplique sur Canal, Interview sur la rencontre avec le Dalai Lama
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