Le site du Financial Times a réalisé un formidable travail multimédia en trois parties autour de la question des pétitionnaires qui, chaque année, viennent à Pékin pendant la session de l'Assemblée nationale populaire (ANP) pour tenter de faire entendre leurs déoléances.
Cette pratique, qui remonte aux temps impériaux, lorsque les sujets de l'empire venaient dans la capitale pour tenter d'obtenir du "fils du Ciel" qu'il écoute leurs requêtes, portant souvent sur des abus d'autorité ou de corruption de la part de fonctionnaires locaux. Rien n'a changé, c'est toujours de cela qu'il s'agit, d'abus de la part de cadres locaux du Parti ou de l'administration, de détournements de fonds ou de sévices physiques.
Le Financial Times donne la parole à ces pétitionnaires, ainsi qu'au juriste américain Jérôme Cohen, le meilleur connaisseur du droit chinois, qui souligne que moins de 1% de ces requêtes aboutit à un résultat positif. En attendant, ces damnés de la terre, dont le nombre augmente en raison de la crise économique et de ses difficultés, se retouvent face à la repression, parfois illégale comme ces prisons secrètes qui ont proliféré à Pékin pour empêcher les pétitionnaires de perturber la grand'messe du Parlement. Ou, comme le rapportait récemment le site Aujourd'hui la Chine, carrément envoyés en asile psychiatrique.
A voir absolument pour comprendre l'envers du décor chinois.
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