Le FIGARO.- Que représente le marché chinois pour une marque comme la vôtre ?
Dominique HÉRIARD DUBREUIL.- Nous exportons du cognac depuis cent ans en Chine et sommes vraiment en développement depuis trente ans. Depuis les années 1990, les Chinois ont un mode de vie - ils sortent et reçoivent beaucoup chez eux - qui a considérablement fait augmenter leur consommation de cognac. Ils le boivent d'ailleurs comme du vin !
Les tensions franco-chinoises liées à la question tibétaine se sont-elles ressenties sur la bonne marche de vos affaires ?
Nous étions en forte expansion, elle a un peu ralenti il y a deux ans. C'est d'abord dû à la crise que le monde a traversée. Cela dit, la tension franco-chinoise, essentiellement politique, incite à la vigilance - notamment parce que l'on ne maîtrise pas le phénomène des blogs et l'influence que cela peut avoir sur l'opinion publique. L'année dernière, nous avons juste été plus discrets, avons organisé moins d'événements : la provocation n'est pas nécessaire. Mais les choses semblent être derrière nous.
Vous êtes donc optimiste pour l'avenir ?
Nous avons des équipes locales, une stratégie de long terme et un réseau de distribution totalement refondé. Nous sommes donc parés pour la reprise. Je n'ai aucun doute sur le fait que les Chinois vont continuer à boire du cognac ! La Chine est un marché formidable, difficile et stimulant. Ce qui nous oblige à faire des efforts et à être compétitifs.
Dominique Hériard Dubreuil préside le conseil d'administration de Rémy Cointreau.
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