Le président américain Barack Obama est arrivé à Shangaï dimanche 15 novembre, première étape d'une visite officielle de trois jours en Chine. Après une séance de questions-réponses avec de jeunes Chinois, lundi, il gagnera Pékin où il s'entretiendra mardi avec son homologue Hu Jintao, puis avec le premier ministre Wen Jibao.
Les discussions entre les deux dirigeants devraient notamment porter sur la Corée du Nord et l'Iran. Les présidents des plus gros pollueurs de la planète évoqueront également les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique à moins d'un mois du sommet de Copenhague.
Avant son départ pour cette première visite officielle en Chine, Barack Obama a déclaré qu'il n'entendait pas laisser de côté des dossiers délicats comme ceux des droits de l'homme, des différends commerciaux entre les deux pays et la valeur du yuan, la devise chinoise que les Etats-Unis jugent sous-évaluée et cause de déséquilibre dans les échanges internationaux.
Dans une interview accordée cette semaine à l'agence Reuters, le président Obama disait voir dans la Chine un "partenaire essentiel ainsi qu'un concurrent". Il mettait cependant en garde contre des "tensions énormes" dans les relations entre les deux puissances si les déséquilibres commerciaux entre eux n'étaient pas corrigés.
Beaucoup considèrent ces déséquilibres – la consommation excessive et les emprunts des États-Unis, facilités par la stratégie d'exportation très offensive de la Chine et les achats d'obligations et bons américains par Pékin – comme une cause majeure des maux économiques mondiaux.
Les industriels américains se plaignent de longue date de voir Pékin maintenir artificiellement bas la valeur du yuan pour rendre plus attractives les exportations chinoises et, a contrario, pour que les produits américains soient plus chers pour les consommateurs chinois.
Obama risque de se heurter à une certaine résistance de la part de la Chine comme d'autres pays qui craignent que les efforts de Washington pour coopérer avec l'Asie dans le domaine économique ne cherchent qu'à servir ses propres intérêts. La démarche adoptée par l'administration Obama envers la Chine, connue sous le nom de "réassurance stratégique", s'appuie sur les efforts de l'administration Bush pour atténuer la méfiance entre Washington et Pékin et encourager la Chine à devenir un acteur responsable des affaires internationales.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire