Après la chute du taux de croissance observée à partir du 2e trimestre 2007, la Chine a connu une reprise économique dès le premier trimestre 2009. Mais son ressort essentiel est l'investissement massif dans les infrastructures, comme le montre la part croissante de la formation brute de capital fixe dans la richesse produite. Le déséquilibre du modèle de croissance chinois persiste, aux dépens de la consommation des ménages, même si la part des exportations diminue.
La politique économique, via le plan de relance annoncé en novembre 2008, privilégie de tels investissements au détriment des dépenses sociales et environnementales. La politique monétaire - un yuan faible pour favoriser les exportations, l'accumulation de réserves de change pour financer les investissements - reste également orientée vers ce modèle de croissance. Mais le robinet du crédit généreusement ouvert aux entreprises fin 2008 pour financer les investissements a régénéré le flux des liquidités que la crise avait légèrement fait décroître, au risque d'alimenter la spéculation boursière et les bulles financières.
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