Le président sud-coréen, Lee Myung-bak, a ordonné, samedi 27 mars, une enquête " rapide et précise " après le naufrage, vendredi, de la corvette Cheonan, un navire de 90 mètres équipé pour la lutte anti-sous-marine, qui a subi une violente explosion au niveau de la poupe. Cinquante-huit des 104 marins ont été secourus.
Parmi les causes évoquées, figure un incident à bord, mais des rumeurs ont très vite privilégié la possibilité d'un choc avec une mine posée par la Corée du Nord ou d'un tir de torpille. L'accident s'est produit en mer Jaune, à l'ouest de la péninsule, non loin de l'île Baengnyeong, voisine de la ligne de démarcation maritime disputée avec la Corée du Nord. Cette zone a déjà été le théâtre de multiples accrochages, le dernier remontant à novembre 2009. Ce nouvel incident intervient à un moment de forte tension, et coïncide avec la montée de la pression sur la Corée du Nord pour qu'elle revienne à la table des négociations à six (deux Corées, Etats-Unis, Chine, Japon, Russie) sur ses activités nucléaires.
Philippe Mesmer
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