En 2006, après quatre années de recherches et plus de 250 000 dollars d'investissement [196 000 euros], la société Fanxing Science and Technology, établie à Shenzhen, en Chine, a dévoilé le "premier robot cuisinier au monde", baptisé AIC-AI Cooking Robot. Il suffit de presser un bouton pour qu'il prépare un des milliers de plats chinois, de plusieurs régions gastronomiques, qu'il est capable de concocter - à la poêle, au four, à l'eau ou à la vapeur. Au mois de juin 2009, lors de l'International Food Machinery and Technology Expo, à Tokyo, un automate du nom de Motoman SDA-10, qui possède des spatules en lieu et place de bras, a préparé pour le public des okonomiyaki, de petites crêpes japonaises. Le restaurant Famen a été inauguré un mois plus tard, à Nagoya, au Japon. Deux automates jaunes géants y préparent jusqu'à 800 bols de ramen [soupe de nouilles] par jour.
Heather Knight, roboticienne au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, confie que les professionnels de la robotique tentent de faire évoluer notre "perception des robots". "On dit souvent que l'amour passe par l'estomac, non ? Toutes les petites amies et épouses savent cela." Malheureusement aucun de ces robots n'est encore capable de goûter ses propres préparations. Keizo Shimamoto, qui tient un blog sur les ramen, a testé en 2009 le restaurant Famen. Il raconte que l'établissement était "quasiment désert". Même si le patron affirme que les plats sont goûtés par des humains, Shimamoto les a trouvés "un peu décevants". C'est une chose d'attirer les gens dans un restaurant pour voir des robots, "mais, pour leur donner l'envie de revenir, il faut que la soupe soit bonne".
The New York Times
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