Les deux journées de « Dialogue stratégique et économique » entre la Chine et les États-Unis se sont conclues hier à Pékin par des brassées de déclarations conciliantes, mais peu d'avancées concrètes. Pour la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le dialogue a été « très productif », tandis que le ministère chinois des Affaires étrangères a parlé de « résultats dans de nombreux domaines ». Sur le dossier sensible du yuan, le président Hu Jintao a affirmé sa volonté de poursuivre la réforme de son taux de change, mais sans fixer de calendrier. La Chine n'a pas hésité à exprimer de fortes exigences. En usant par exemple de la voix indirecte de l'organe officiel du Parti, le Quotidien du peuple : « Il y a un profond sentiment de méfiance envers l'Amérique parmi le peuple chinois », lisait-on hier dans un éditorial exhortant Washington à lever le contrôle de ses exportations de technologies de pointe. De son côté, Pékin s'est dit prêt à amender un projet visant à favoriser « l'innovation indigène » dans l'attribution de marchés publics. Finalement, les annonces les plus concrètes auront concerné les « échanges entre les peuples », avec une initiative visant à augmenter d'un quart le nombre d'étudiants américains en Chine. Et la reprise du dialogue militaire de haut niveau entre les deux pays.
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