L'économiste Philippe Dessertine ouvre son livre par l'apocalypse : la guerre nucléaire. "La guerre, la grande, écrit-il, celle qui pourrait nous affecter en personne, en Europe, dans les pays développés, pourrait être le produit plus ou moins direct de la crise." Vous n'y croyez pas ? "Les Occidentaux [...] n'imaginent pas que l'on puisse perdre leur bonheur sur leur terre." L'auteur décrit avec clarté l'effondrement des fondations, les fissures apparues dans des endroits stratégiques, tous les indices d'un pourrissement généralisé. Il dénonce le responsable de ce chaos : les Etats-Unis qui ont choisi le dopage forcé de leur économie puis de la planète entière. Avant d'être placés "au premier rang d'un procès que leur intenteront les historiens futurs, les Etats-Unis devront, affirme Dessertine, accepter la perte d'une part majeure de leur souveraineté, le dieu dollar." (Philippe Alexandre - LIRE)
Après le succès de Ceci n’est pas une crise (juste la fin d’un monde), Philippe Dessertine poursuit son entreprise de décryptage du monde et s’attaque à l’un des sujets les plus tabous, habituellement réservé aux cénacles de la politique et de la finance internationale : le risque de guerre.
C’est parce que tous les gouvernements, les multinationales, les puissants de ce monde, du Trésor américain au Vatican en passant par les compagnies pétrolières, s’efforcent de prévoir l’avenir proche et raisonnent sur le risque de guerre pour les démocraties — tous sauf les citoyens —, que l’auteur estime ce sujet trop important pour être laissé hors du débat public.
Le monde s'en va-t-en guerre (ne sait quand reviendra) - Philippe Dessertine - Ed. Anne Carrière - 15 Euros
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