Sur le front économique, l'heure était plutôt aux déclarations conciliantes hier à Pékin. Avec il est vrai plus de bonnes intentions que d'annonces concrètes ou de calendrier. Sur la question centrale de l'appréciation du yuan, le président Hu Jintao a paru plus souple qu'à l'ordinaire, en déclarant que « la Chine va continuer à faire avancer régulièrement la réforme du mécanisme de formation du taux de change du renminbi (appellation officielle de la monnaie chinoise, NDLR), en faisant en sorte qu'elle soit indépendante, contrôlable et progressive ». Il a également réaffirmé sa volonté de développer la demande intérieure afin d'équilibrer davantage la croissance. Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a pris acte, estimant que le gouvernement chinois va dans la bonne direction. « Nous saluons le fait que les dirigeants chinois aient reconnu que la réforme du taux de change constituait un élément important de leur vaste programme de réforme », a-t-il dit. Il a appelé la Chine à coopérer en vue de la réduction des barrières commerciales et de l'équilibrage de l'économie mondiale. Avec la nouvelle crise européenne, les analystes désormais ne s'attendent pas à voir le yuan s'apprécier avant le 3e trimestre. Le gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, a déclaré que la Chine et les États-Unis allaient travailler ensemble afin de soutenir les efforts de l'Europe pour surmonter la crise de sa dette.
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