Le groupe français, qui a relocalisé son siège Asie-Pacifique à Pékin, compte accompagner la croissance verte chinoise en présentant ses solutions pour un réseau électrique « intelligent ».
S'il reste toujours très secret sur la réalité financière de ses performances en Chine, le groupe français Schneider Electric a annoncé, hier, qu'il pariait sur une accélération rapide de son développement dans le pays, qui est désormais son deuxième plus grand marché mondial. Profitant, hier, de l'annonce officielle de la relocalisation des quartiers généraux Asie-Pacifique de la société dans des nouveaux bureaux de Pékin - ils étaient auparavant basés à Hong Kong -, Eric Rondolat, le président du groupe dans la région, a annoncé que la société comptait doubler son chiffre d'affaires chinois d'ici à 2013. « La Chine représente désormais une part essentielle de notre croissance en Asie-Pacifique, où nous réalisons 21 % de notre chiffre d'affaires mondial et les courbes de développement sont ici plus fortes qu'en Europe et en Amérique du Nord », a justifié le responsable.
Une présence importante
Très présent dans le pays, où il contrôle déjà 22 usines, 6 centres de distribution et deux centres de recherche et développement, le groupe espère désormais pouvoir accompagner le virage vert de la croissance chinoise, décrété par les autorités centrales. En plus de ses contrats « traditionnels » d'équipement d'infrastructures (lignes de chemin de fer, métro_), de bâtiments résidentiels ou encore de projets gaziers et pétroliers, le groupe français multiplie les contacts avec les autorités locales pour présenter ses solutions dans le secteur des véhicules électriques ou dans la mise en place d'un réseau électrique intelligent permettant de mieux gérer les problèmes de pénuries et de gaspillage. « La croissance de nos activités dites "vertes" pourrait être au moins deux fois plus rapide que la progression des activités traditionnelles », affirme Eric Rondolat, qui pointe « la volonté farouche des autorités de faire de leur pays un précurseur dans tous ces domaines ». « Pour le pouvoir, il y a une obligation de trouver des solutions rapides à ces problématiques énergétiques qui pèse sur le pays », résume-t-il.
Ecartant les débats sur la fermeture du marché chinois aux étrangers, il explique que Schneider travaillera sur ses problématiques vertes « en alliance » avec les sociétés locales. « Sur ces dossiers complexes, aucun groupe ne peut apporter seul une solution complète », détaille-t-il, avant d'expliquer que les entreprises capables d'apporter « de la valeur ajoutée distinctive » au pays devraient toujours pouvoir profiter de la croissance chinoise.
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