L'équipementier ferroviaire réalise déjà 20 % de son chiffre d'affaires en Asie-Pacifique et veut accroître sa présence en Chine, notamment. Le groupe a enregistré un bénéfice de 71,1 millions en 2009-2010, en progression de 38 %.
Cap sur l'Asie. La Chine et ses voisins attisent actuellement l'intérêt de tous les acteurs du secteur ferroviaire. Le groupe français Faiveley Transport ne fait pas exception, alors que l'équipementier ferroviaire (portes palières, systèmes de freinage, climatisation, etc.) réalise déjà 20 % de son chiffre d'affaires en Asie-Pacifique (en croissance de 51 % en 2009-2010 par rapport à l'exercice précédent). « Sur un an, les Chinois viennent de commander 420 trains, soit l'équivalent de l'ensemble de la flotte TGV actuelle en France. C'est considérable, et c'est pourquoi l'Asie au sens large fait partie des zones de croissance que nous avons l'intention de privilégier », a expliqué hier Robert Joyeux, président du directoire et directeur général à l'occasion de la présentation des résultats annuels de la société. Celle-ci, qui dispose de six sites de production en Chine, s'est récemment illustrée sur place grâce aux contrats remportés pour la fourniture de la climatisation des futurs trains à grande vitesse Zefiro de Bombardier et des systèmes de freinage d'une ligne du métro de Shanghai.
Les promesses asiatiques ne sont pas seules à l'origine des bons résultats 2009-2010 (exercice clos le 31 mars) de Faiveley, qui a enregistré un bénéfice net part du groupe de 71,1 millions d'euros, en hausse de 38 % sur un an.
Enjeux environnementaux
« Le marché de l'équipement ferroviaire mondial est resté bien orienté tout au long de l'exercice », a noté le dirigeant du groupe, qui a vu son carnet de commandes augmenter de 14,2 %, à 1,3 milliard d'euros. Les incertitudes budgétaires en Europe ont en effet été contrebalancées par l'urbanisation et la montée en puissance des enjeux environnementaux partout dans le monde, ce qui accroît la demande pour le transport collectif. Le chiffre d'affaires a ainsi grimpé de 2,8 %, à 875,9 millions, tandis que le résultat opérationnel a augmenté de 3,9 %, à 118,2 millions. L'entreprise a donc généré du cash, ce qui lui a également permis de réduire son endettement de 76 millions. « Ca nous met en position de saisir les opportunités de croissance externe », estime Robert Joyeux. Le groupe table par ailleurs sur un exercice 2010-2011 de transition, avec une stabilité de son chiffre d'affaires.
RENAUD HONORE
© 2010 Les Echos. Tous droits réservés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire