Marianne, no. 733 - France, samedi 7 mai 2011, p. 46
Ils l'ont tant aimé ! Ils ont constitué sa garde rapprochée, lui vouant une admiration sans faille. A quelques jours des Fêtes des roses, le témoignage de ces fidèles parmi les fidèles.
"Croyez-moi, je ne me laisserai enfermer par personne ! " Il était 1 h 45 du matin, ce lundi 11 mai 1981. De retour de Château-Chinon, François Mitterrand débarquait de l'ascenseur, rue de Solferino, avec la même figure que s'il avait perdu. " Alors ? lui demandai-je. Vous allez vous installer à l'Elysée ? " Sa réplique les surprit tous : Jacques Delors, tout pâle, hanté par la chute du franc, Gaston Defferre et Edmonde Charles-Roux, pleins de joie contenue, Jack Lang, freiné dans son élan... " Par personne ! " Mitterrand n'était pas élu depuis six heures que, déjà, il leur rappelait son orgueilleuse liberté. Durant quatorze années, ses amis allaient souffrir, dans le palais décrit par Erik Orsenna (Grand amour) " où régnait le Grand Séducteur... où proliféraient d'innombrables variétés d'amour... ", de sa façon de leur échapper.
" Amoureusement "
Trente ans après, les premiers cercles, tissés dans l'opposition à de Gaulle, ont disparu. Les derniers, nés en " mitterrandolâtrie ", se sont distendus. Mais on observe toujours la même répartition des rôles. A 88 ans, André Rousselet, l'ancien chef de cabinet du ministre de l'Intérieur en 1954 (du temps de " L'Algérie, c'est la France ") devenu directeur de cabinet du président socialiste tient celui de " fidèle d'entre les fidèles " avec la plus grande discrétion. Ne fut-il pas le compagnon des parties de golf et l'intime de la " deuxième famille " ? Mitterrand le désigna pour être son exécuteur testamentaire. Mais Rousselet se garde de s'en vanter : " Il m'a dit un jour que j'étais celui qui connaissait le mieux sa vie. Et comme je lui demandais : "Quel pourcentage à peu près ? - Oh, je dirais... 15 % !" "
Deux avocats figurent les deux faces de Mitterrand-Janus : le chevalier noir, Roland Dumas, 88 ans, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien président du Conseil constitutionnel ; le chevalier blanc, Robert Badinter, 83 ans, ancien ministre de la Justice et également ancien président du Conseil constitutionnel (dont il occupa le siège avant son aîné). " Elisabeth et Robert Badinter servaient de couverture quand il s'agissait de sortir avec Mazarine. Ils partaient en excursion au Mont-Saint-Michel, écrit Dumas dans son livre Coups et blessures. Ce n'était jamais moi qu'il appelait dans ces cas-là. Ces deux mondes schizophréniques auraient beaucoup intéressé Lacan... " Pourquoi Dumas, le fils de héros, le séducteur doué pour le chant et l'éloquence, mais surtout le défenseur de Mitterrand en 1959, lors de la terrible affaire de l'Observatoire, pourquoi le confident des aventures féminines, l'homme des missions secrètes auprès d'Arafat ou de Kadhafi, n'a-t-il pas été initié au grand secret ? Mitterrand se méfiait-il de lui ?
Après avoir attendu deux ans sa nomination au Quai d'Orsay (en 1983), Dumas, cependant, parcourt le monde à ses côtés. Dans l'avion présidentiel, il n'est pas assis, comme le malheureux François de Grossouvre, derrière Mitterrand. En Saint-Simon ricaneur, il s'amuse de voir des invités, réveillés en plein vol, franchir le rideau du " saint des saints " sous le nez de courtisans dépités. Mitterrand joue avec l'idée de faire de lui un Premier ministre, mais... " dommage que vous ayez dix ans de trop ". Le voici enfin au Palais-Royal, cinquième personnage de l'Etat. Mais l'affaire Elf ruine sa réputation. Alors, faute d'être respecté, Dumas sera le plus provocant. Dans son bureau de l'île Saint-Louis, il joue les vieux don Juan (" Je vous dédicace mon livre "Amoureusement" ? ") Entre un appel de son compère Vergès et une interview télévisée, il ferraille. Lui, " la honte de la famille " ? " Dites plutôt qu'ils ont tous été jaloux de moi ! " Badinter ? " C'est à Mitterrand qu'on doit l'abolition de la peine de mort, pas à lui. " Elisabeth Guigou, ministre de la Justice au moment de l'affaire Elf ? " Les sceaux lui sont montés à la tête. " Jack Lang ? " La télévision le mettait en transe... " En Mitterrand, Dumas voit L'homme qui marche, de Giacometti : tenace, endurant pour " ouvrir des voies en Europe ". Mais il le montre aussi " émerveillé par les sommes en espèces de la part de chefs d'Etat et de riches relations " que lui apporte son complice pour financer sa campagne. Lui-même, Dumas, immortalisé place du Panthéon le 21 mai en costume clair à la droite du nouveau président, ne peut s'empêcher de signaler qu'il sortait du lit d'une dame...
Ce genre d'histoire n'amuse pas Badinter. Lui incarne l'élévation de la pensée, la passion de l'Etat de droit, l'amitié pure. Il se souvient de trois années éprouvantes, Place Vendôme, quand la droite l'accusait de privilégier les délinquants et quand les policiers manifestaient sous ses fenêtres. " Il paraît que vous n'êtes pas très populaire, monsieur le Ministre ", lançait cruellement Mitterrand. Mais que sont ces blessures au regard de la fierté d'avoir aboli la peine de mort, supprimé les juridictions d'exception et partagé l'intimité d'un " grand président qui sut se couler tout naturellement dans la pompe gaullienne, car il avait le sens de l'histoire et de la continuité de l'Etat " ? Ce que Badinter aime raconter, dans son appartement de la rue Guynemer surplombant les marronniers en fleur du Luxembourg, c'est le tête-à-tête à l'Elysée : " L'huissier m'annonçait : "M. le Garde des Sceaux." Mitterrand me faisait signe de m'asseoir. Une fois cet entretien solennel terminé, il me lançait d'un ton badin : "Dites-moi, Robert, vous avez vu cette pièce ? Si nous allions la voir avec Elisabeth ?" " Dans son livre les Epines et les roses, l'ancien garde des Sceaux insiste aussi sur son austérité : " Mes collaborateurs et moi recourions au train plutôt qu'à une caravane de voitures... A l'heure du déjeuner, sous les yeux des voyageurs étonnés, nous extrayions de nos serviettes des sandwichs... " Simplicité des grands : en dressant la statue de Mitterrand, Badinter dresse la sienne. Au passage, il conte des vacances de Noël sur le Nil : " Sur le pont arrière, François Mitterrand écrivait en regardant les rives du fleuve. Elisabeth lisait. Anne Pingeot enseignait à Mazarine l'histoire et la statuaire des pharaons. Aux escales, nous nous mêlions aux touristes éberlués... " Quand on a connu cela, comment participer aux rites des courtisans ? Badinter a en commun avec Dumas l'orgueil de n'avoir pas été de ceux qu'on sonne. Mais lui, dans le spectacle monté au Théâtre de l'Odéon par Olivier Py, Adagio, Mitterrand, le secret et la mort, tient le beau rôle. Dumas n'apparaît pas.
Entre ces deux-là, comment ont évolué les divers personnages de la Mitterrandie ? En tweed et velours mitterrandien dans son bureau design du Palais-Bourbon, Laurent Fabius (64 ans), le dauphin contrarié, se revoit : " Moi, jeune homme à Matignon... ", mais il ne veut retenir que la leçon de sagesse. Silhouette alourdie, son prédécesseur, Pierre Mauroy (82 ans), revit avec orgueil un dîner au Jamin : quand le candidat socialiste lui proposa un " ticket ". Ensuite, quel beau chemin ensemble ! Mais Mauroy refusa toujours d'entrer dans le cercle du dimanche rue de Bièvre : " Moi, j'avais ma ville de Lille ! Moi, j'étais le Nord ! Le monde ouvrier ! "
" A l'égal de De Gaulle "
Pas comme Jack Lang (71 ans), l'habitué de Solutré, moqué et boudé aujourd'hui par les autres. A la terrasse du café Ma Bourgogne, au bas de son appartement de la place des Vosges, il passe en coup de vent, téléphone à l'oreille. Il a longtemps espéré être nommé défenseur des droits. En attendant, l'ancien ministre de la Culture se félicite d'avoir rempli les missions confiées par Sarkozy - sur la piraterie en Somalie ou la Corée du Nord - et se dit " très heureux " de l'avoir aidé à faire passer, à une voix près en juillet 2008, la réforme constitutionnelle limitant le nombre de mandats à l'Elysée. Ses camarades du PS peuvent crier à la trahison, il sait bien, lui, que son nom est associé à la saga d'un Mitterrand " sorti de l'enfer et du purgatoire pour rejoindre de Gaulle " dans le ciel des grands hommes. Lang serre le poing : " La France a besoin d'être tirée fort et loin ! " Il a un projet ambitieux de réduction des inégalités territoriales...
Michel Charasse aussi s'est marginalisé. (" Il vous a dit, interroge finement Pierre Bergé, dans quelles conditions il a été nommé au Conseil constitutionnel ? ") Pour avoir donné " l'accolade républicaine " en avril 2007 au candidat Sarkozy dans sa mairie de Puy-Guillaume (Auvergne), avant d'accepter, un an plus tard, la nomination dont il rêvait, il a été exclu du PS ! Alors, il a transformé son bureau du Palais-Royal en autel du souvenir : même table copie d'Empire que jadis, sous les combles de l'Elysée. Même portrait officiel, au mur, du président Mitterrand. Un soir, le conseiller spécial entendit Mitterrand soupirer, au moment de signer la nomination de Dumas à la présidence du Conseil constitutionnel : " Chaque président a son Talleyrand... " Mais son souvenir le plus fort, c'est la mort du héros. L'oeil bleu attendri par une larme, la main sur le gilet qui cache désormais ses bretelles, Charasse, qui aima tant jouer les Coluche, confie : " Depuis, je m'efforce de me montrer digne. " Le voici qui se lance dans un récit mitterrandesque sur les relations entre la couronne de France et le Vatican. Où l'on apprend que l'Elysée a conservé le privilège d'émettre des " observations " sur les nominations des évêques. C'est ainsi que Charasse le franc-maçon, resté dehors avec le labrador Baltique pendant la messe d'obsèques à Jarnac, a vu passer entre ses mains une vingtaine de dossiers ! On imagine le sourire de Mitterrand : déléguer Dumas pour accompagner Mme Bush à la messe et confier les " monseigneurs " à son sans-culotte !
Un " visionnaire "
Chacun conserve ses souvenirs comme autant de reliques. Député des Hautes-Pyrénées, Jean Glavany (62 ans), ancien chef de cabinet du président socialiste, est le jeune homme qu'on voit, dans le document télévisé de Patrick Cohen et Ariane Chemin sur le 10 mai, tirer Mitterrand par la manche dans le hall du Vieux Morvan : " Vous êtes élu avec 52 % ! " L'élu n'interrompt pas pour autant son cours à Anne Sinclair sur les rivières du Morvan... Quel " maître " ! Glavany le revoit, des années plus tard, arrivant chez lui, porté par ses gardes du corps, pour un déjeuner de famille, et laissant échapper " des cris de douleur ", mais refusant la morphine.
La mort, toujours la mort. C'est la victoire, pourtant, que veulent commémorer les socialistes, pour s'en inspirer. Glavany en rappelle les leçons : " Un candidat incontestable, une cohérence politique absolue entre le candidat et le parti, une stratégie politique - l'union de la gauche - clairement affichée. " Mais chaque fois les images des années 90 recouvrent celles de 1981. Georges Kiejman (78 ans), le mendésiste rallié dans les années 70, évoque les promenades à Belle-Ile, les derniers temps, le long de côtes " tragiques ", avec Anne Lauvergeon et le Dr Tarot, mais aussi l'ami gourmand, friand de crêpes de Chez René et de crustacés, le Mitterrand " qui aimait beaucoup rire, mais s'en cachait, sa serviette de table devant la bouche ". Aussi loin qu'il remonte, Henri Emmanuelli, l'enfant rebelle, le " mal élevé " invité en voisin à Latche comme élu des Landes, retrouve, lui, des discussions sur l'Europe. " Vous avez le don de m'énerver ! " lâche Mitterrand. Une semaine avant son dernier réveillon, cependant, il lui délivre ce testament : " L'Europe, j'en ai bâti les murs. A votre génération de construire l'intérieur... "
L'Europe est plus que jamais l'héritage à défendre, au moment où Sarkozy et Fillon répètent : " Lors de la réunification allemande, Mitterrand n'avait rien vu venir. " Démontrer le contraire, c'est la mission que se sont fixée les deux anciens secrétaires généraux de l'Elysée, Hubert Védrine et Jean-Louis Bianco. Le premier a succédé au second à la présidence de l'institut François-Mitterrand, fondé par le président socialiste pour conserver ses archives et confié alors à... Dumas, assisté de Mazarine et de quelques fidèles (Charasse, Fabius) dont le choix, savamment dosé, fit, se souvient Bianco " beaucoup de malheureux ". Chose rare : les deux hommes signent ensemble des articles. " Dès octobre 1981, François Mitterrand prédisait que, d'ici à dix ou quinze ans, l'URSS serait trop affaiblie pour empêcher la réunification allemande. Il jugeait celle-là légitime et y voyait l'occasion de renforcer la construction européenne. "
Elisabeth Guigou, l'ex-ministre des Affaires européennes, dépeint aussi un visionnaire. Mais on ne la verra pas, elle qui n'a jamais voulu venir à Solutré, au premier rang des commémorations. Les femmes, qui furent les premières et les dernières accompagnatrices, ressentent les choses ainsi : Paulette Decraene, la secrétaire particulière depuis 1974, Laurence Soudet, membre du " cercle de la première campagne " (1965) qui connaît Anne Pingeot depuis 1963, auraient, en participant à des manifestations publiques, " l'impression de trahir ".
Malgré tout, l'Association des amis de l'institut François-Mitterrand, créée par Pierre Bergé, entend " réunir les différentes générations Mitterrand désireuses de transmettre le message qu'elles ont reçu et de faire vivre l'espérance ". Fabius, Anne Lauvergeon, Glavany siègent à son conseil d'administration. On les verra ensemble mardi 10 mai aux Bouffes du Nord, lors du déjeuner offert par Pierre Bergé (80 ans). Sous un grand portrait d'Yves Saint Laurent par Andy Warhol, l'ex-PDG de la maison de couture, présenté à Mitterrand par Lang en 1985, le résume : " Depuis la guerre, il y a eu deux grands présidents : de Gaulle et Mitterrand. Point final ! " Oubliée, l'affaire Bousquet ? Badinter, dont plusieurs membres de la famille moururent en déportation, n'en dira mot : " Quand on aime, on ne joue pas le procureur. "
Un seul bémol au concert du " grand amour " : celui d'Edith Cresson. " De Gaulle nous a laissé l'énergie nucléaire, l'aéronautique, le plan Calcul... Mitterrand, lui, n'avait pas compris que, sans puissance économique, la France ne pourrait pas rester un pays influent... " Elle reste profondément blessée, bien sûr, par son passage à Matignon, sous les flèches des " camarades ". Mais si elle voyait juste ? " Le général de Gaulle, écrivait Mitterrand en 1971, dans la Paille et le grain, me paraît plus remarquable par ce qu'il était que pour ce qu'il faisait. " Déterminé à égaler l'homme du 18 Juin, le futur " homme du 10 mai " ne savait pas combien ce trait s'appliquerait à lui-même.
C.C.
TOUS DERRIÈRE HOLLANDE ?
"François Hollande n'a pas seulement un succès fou auprès de Mme Chirac : il a toujours montré un vrai sens politique et un vrai sens de l'Etat. " Venu de Dumas, ce compliment est " le baiser qui tue ". Mais, quand Rousselet invite l'élu de Corrèze à déjeuner, quand Kiejman confie : " Il a quelque chose de Mitterrand ", Hollande peut tout espérer. Une chose est sûre : l'hôte actuel de l'Elysée exaspère les amis de Mitterrand par " ses gesticulations " et, selon Badinter, son " populisme judiciaire ". Même Bergé, l'ami de Carla, ne votera pas Sarkozy. " A l'instant où il franchissait le seuil du Fouquet's, il n'était plus président. " Aubry ? Peu la choisissent, sauf Mauroy (" Ça ferait un branle-bas incroyable si je ne soutenais pas mon héritière ! ") DSK ? " Il y a quand même une différence d'esprit avec Sarkozy ! " réplique Lang aux adversaires du directeur du FMI. Mais, pour les mitterrandistes de la première heure, " celui qui comprend le mieux les Français, c'est François ".
TROIS MUSÉES, 110 MANIFESTATIONS
Cent dix : c'était le nombre de propositions du candidat socialiste en 1981. Ce devrait être celui des Fêtes de la rose qui vont fleurir le 10 mai. Dimanche 8, Ségolène Royal, comme d'habitude, fera commémoration à part : lors d'une " université populaire participative " à Paris. La manifestation la plus importante, organisée par le président de l'Association des amis de l'institut François-Mitterrand, Pierre Bergé, commencera mardi midi par un banquet au Théâtre des Bouffes du Nord. Elle se prolongera le soir par un concert des Inrocks à la Bastille. De leur côté, les trois musées Mitterrand, conçus par un président soucieux de sa gloire posthume, se préparent à accueillir les visiteurs. A Jarnac, l'espace culturel inauguré en mars 1995 par François et Danielle Mitterrand expose le fameux globe terrestre, cadeau officiel aux hôtes étrangers, des maquettes (pyramide du Louvre, arche de la Défense), et même des poignées de porte en bronze frappées de l'emblème du chêne et de l'olivier enlacés. Dans la maison natale, ouverte au public en 2006, on découvre le cadre d'une famille bourgeoise de province. Plus important est le musée du Septennat, à Château-Chinon. Mitterrand le créa dès 1986 pour abriter les cadeaux du monde entier : céramiques, tapisseries, vaisseau d'or... Bien que fermé habituellement le mardi, ce " musée de France " ouvrira ses portes le 10 mai. Une exposition de photos y retracera " les premiers pas d'un jeune président "...
ADIEU, TILLEULS
"C'est affreux, je lui ai parlé, je me suis laissé piéger... " Il y a quelques semaines, Anne Pingeot téléphone à André Rousselet. Depuis qu'elle a pris sa retraite de conservatrice au musée d'Orsay, la grande spécialiste de la statuaire du XIXe siècle enseigne à l'école du Louvre. Et voilà qu'un journaliste du Point s'est glissé parmi les élèves ! Rousselet appelle le directeur de la rédaction du Point, Franz-Olivier Giesbert. L'article ne révélera rien de confidentiel. Mais cet incident ne fait que renforcer l'obsession de discrétion de la " seconde épouse ". Mazarine, elle, devrait se montrer mardi 10 mai à la Fête de la rose de son quartier parisien, puis aux Bouffes du Nord. Mais le temps lui manque : avec son compagnon, Mohamed Ulad-Mohand, elle a trois enfants : Astor, né en 2005, et deux filles : Tara (2007) et Marie (2009). La famille passe souvent ses vacances au Maroc. La petite maison de Gordes est alors mise en location, avec les trois tilleuls que Mitterrand apprenait à Mazarine à embrasser en arrivant. " Le sien, argenté, le plus beau ; le mien, le plus parfumé, écrivait-elle dans Bouche cousue, celui de ma mère (un tilleul vert) le plus utile - du moins c'est ainsi qu'elle l'avait qualifié, avec son orgueilleuse humilité. "
Alain Nogues - Thierry Orban - Gianni Giansanti - Richard Melloul / Sygma / Corbis - Jean-Michel Turpin / Gamma - Apesteguy / Sipa
1. Le 3 novembre 1994, avec Robert Badinter, alors professeur à Paris-I.
2. Le 20 juin 1990, avec Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, au sommet franco-africain de La Baule.
3. Le 27 février 1982, avec Jack Lang, ministre de la Culture.
4. Le 15 mai 1976, à un congrès du PS à Dijon, avec Pierre Mauroy.
5. Le 8 juin 1995, lors d'une promenade à Paris, avec Michel Charasse, son conseiller.
6. Le 6 juin 1985, avec Laurent Fabius, Premier ministre.
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