Sur la quinzaine de participants, cinq avaient obtenu leur MBA à l'IESE. Que viennent-ils chercher ? « Le réseau », explique d'emblée Ignaci Cusido Codina, directeur général de la PME catalane Lamp SA (qui conçoit et fabrique des éclairages professionnels). La meilleure manière d'éviter les pièges lorsqu'on se lance dans un nouveau pays, c'est encore de profiter de l'expérience d'autres entrepreneurs.
Justement, trois autres responsables de PME familiales ayant lancé des initiatives en Chine participaient aussi au programme. Intéressant aussi de parler des opportunités dans d'autres pays. Antonio Blasco Jamet, qui dirige la société Eldon Espana (armoires électriques pour éoliennes), est par exemple implanté en Roumanie et en Inde.
À Shanghaï et Pékin, les chefs d'entreprise ont aussi eu l'occasion de rencontrer des dirigeants d'entreprises européennes déjà présentes localement, comme Jesus Zaldua, patron local de l'entreprise espagnole Gamesa (fabricant d'éoliennes), ou Franck Christiaens, qui dirige le groupe Barco (projecteurs et écrans géants) et travaille en Chine depuis douze ans.
L'approche plus théorique de professeurs locaux donne aussi des clefs utiles pour mieux aborder ce pays-continent et ses habitants. « En Chine, il faut toujours prendre son temps pour négocier. C'est le seul moyen de tout comprendre, car il y a beaucoup de choses que les Chinois ne vous disent pas parce qu'ils ne savent pas que vous ne le savez pas. Et inversement. Seul le temps permet de lever toutes ces zones d'ombre », explique William Burgers, professeur de marketing.
Des enseignants de qualité
Pour trouver d'excellents enseignants, notamment chinois, parlant un bon anglais, l'IESE a l'avantage d'être l'un des membres fondateurs de la CEIBS (Chinese International European Business School), la première école de commerce et de management créée en Chine, à partir d'un programme de management conjoint lancé par le gouvernement chinois et l'Union européenne. Elle entretient des liens étroits avec cette école, dont plusieurs chaires sont financées par des sociétés ou par le gouvernement espagnol.
La CEIBS forme chaque année près de 800 futurs dirigeants et hauts cadres (180 MBA classiques et 600 en formation continue). Elle a notamment un programme de formation continue conjoint avec l'IESE et Harvard pour 80 PDG ou directeurs généraux d'entreprises. Ils étaient début mai à Barcelone. Le PDG de l'entreprise d'électroménager chinoise Haier a notamment suivi ce programme.
Enfin, les professeurs de l'IESE ne manquent pas d'intérêt. Jan Oostervelt - qui a été l'un des tout premiers élèves du MBA de l'IESE - a décidé d'y enseigner après avoir quitté le groupe Philips, où il supervisait la région Asie-Pacifique. Aux étudiants du programme Inside China de l'IESE, il a ouvert son carnet d'adresses chinoises et les portes des usines chinoises de Philips, un groupe pionnier en Chine.
Quant à Jaume Ribera, cela fait vingt ans qu'il sillonne la Chine et ne la quitte guère que pour enseigner en Espagne ou pour se rendre en Afrique, où il travaille pour la Fondation Bill et Melinda Gates. L'IESE joue à fond la carte de l'international : elle est présente dans 17 pays et propose d'autres programmes courts en Inde, en Afrique ou en Russie.
Illustration(s) :
Situé à Barcelone, l'IESE est l'un des membres fondateurs de la CEIBS, la première école de commerce et de management créée en Chine.
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