Une délégation chinoise pourrait se rendre en France, a fait savoir Jean-Pierre Raffarin, en visite dans la capitale asiatique.
LE RENDEZ-VOUS était prévu de longue date, mais il tombe bien. Quelques jours après les retrouvailles franco-chinoises, en marge du G20 à Londres, Jean-Pierre Raffarin est à nouveau à Pékin avec une escouade de patrons français dans le cadre du comité France-Chine.
L'ancien premier ministre a pu annoncer hier une bonne nouvelle traduisant ce réchauffement : la Chine pourrait envoyer une mission commerciale en France, similaire à celle qui a récemment parcouru l'Europe (Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Suisse) en évitant Paris. La tournée s'était traduite par d'importants contrats, avec un montant de plus de 10 milliards de dollars pour la seule Allemagne. « Nous avons appris par le ministre du Commerce (Chen Deming, NDLR) qu'une telle mission était à l'étude », a confié Jean-Pierre Raffarin.
Le ciel politique notablement nettoyé devrait aussi permettre aux entreprises françaises de prétendre accrocher quelques morceaux du plan de relance chinois de 460 milliards d'euros, très axé sur les infrastructures, des routes aux chemins de fer, en passant par la fourniture d'eau ou d'électricité.
Le vice-premier ministre chinois, Li Keqiang, a fait passer hier aux Français le message que les heureux gagnants seront ceux qui se placent sur le terrain du « développement durable, des nouvelles technologies et de la croissance verte ». Veolia, qui vient de prendre 50 % du tramway historique de Hongkong, Suez Environnement, Total, Vallourec ou Schneider Electric étaient là pour prendre rang. « Notre technologie peut permettre jusqu'à 30 % d'économie », plaide Jean-Pascal Tricoire, président du fabricant de matériel électrique Schneider Electric.
Opportunité inespérée
Bien plus généreux que les plans de relance européens, le plan de soutien chinois offre une opportunité inespérée aux sociétés comme Alstom, Siemens ou Lafarge confrontées à la contraction de tous les marchés occidentaux. Mais le choix des entreprises, et de leur nationalité, reste à la discrétion des autorités chinoises, bien décidées à négocier leurs faveurs.
PHOTO - Nouvel an chinois à Paris, février 2008 / Getty Images
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