Les mères chinoises ne veulent rien laisser au hasard, surtout pas le jour de la naissance de leur rejeton. Après consultation du calendrier lunaire, étude minutieuse des signes astrologiques du zodiaque chinois - aussi bien celui de la mère que celui de l'enfant à venir -, un nombre croissant d'entre elles choisissent de programmer l'heure et le jour de la naissance. C'est ce qu'ont noté des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'inquiètent de l'explosion du nombre d'accouchements par césarienne, ces dernières années. Une véritable « épidémie », selon l'organisation. En Chine, près d'une naissance sur deux passe par le bistouri, soit dix fois plus que dans les années 1970. Et au moins un quart de ces interventions ne sont pas nécessaires d'un point de vue médical, estime l'OMS, qui préconise un taux d'accouchement par césarienne de 15 %. À celles qui veulent assurer une bonne étoile à leur progéniture s'ajoutent les futures mamans contentes d'échapper aux douleurs de l'enfantement. Et dans un pays où la médecine est parfois devenue un véritable business, les médecins n'hésitent pas à abonder dans le sens des patientes, prêtes à payer double tarif pour un accouchement par césarienne. Peu informées, celles-ci minimisent - voire ignorent - les risques que cette intervention comporte, aussi bien pour elles que pour le bébé.
© 2010 Le Figaro. Tous droits réservés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire