International, jeudi, 25 février 2010, p. 7
Asie
Le directeur général du FMI souhaite s'adjoindre le gouverneur adjoint de la banque centrale chinoise comme conseiller spécial.
L'arrivée d'un Chinois dans les hautes sphères du Fonds monétaire international (FMI) était régulièrement évoquée depuis plusieurs mois. Hier, l'institution multilatérale a levé le voile, indiquant le souhait de son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, de nommer comme « conseiller spécial » le vice-gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhu Min. Ce dernier « devrait assumer cette responsabilité à partir du 3 mai », a révélé le Fonds.
Dans un univers chinois très bureaucratique et politisé, Zhu Min est toujours apparu comme une personnalité indépendante, très appréciée des banquiers étrangers. Parlant parfaitement anglais, après des années d'études à Princeton, à la Johns Hopkins University et un passage de six années à la Banque mondiale, l'écononomiste a tissé, pendant ses années à la Bank of China, des liens privilégiés avec les cadres des grandes institutions et des banques occidentales. Stephen Roach, le président de Morgan Stanley en Asie, parle de lui comme d'un « ami ». En France, il a été l'un des principaux architectes du rapprochement entre Bank of China et la LCF Edmond de Rothschild. Reconnaissant la force de son réseau et de son influence, le gouvernement chinois l'avait nommé en octobre dernier vice-gouverneur de la banque centrale, convaincu qu'il serait bientôt appelé à faire entendre la voix de la Chine au FMI. De son côté, Dominique Strauss-Kahn a estimé qu'il jouerait « un rôle important (...) pour faire face aux défis auxquels seront confrontés nos Etats membres du monde entier lors de la période à venir, et pour renforcer la compréhension par le Fonds de l'Asie et des marchés émergents plus généralement ».
RICHARD HIAULT ET Y. R. (À PÉKIN)
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