Le quatrième fabricant de PC au monde attaque de nouveaux métiers et renoue avec les profits.
Contrairement à Dell, tombé à la troisième place mondiale des fabricants de PC au troisième trimestre, les groupes asiatiques donnent des signes encourageants. Le taïwanais Acer, qui s'est hissé au deuxième rang mondial, vient de publier ses meilleurs résultats trimestriels depuis trois ans.
De son côté, le chinois Lenovo, qui avait acquis en 2005 la division PC du géant américain IBM, semble sorti de l'ornière. « Après sept trimestres de baisse de part de marché dans les pays mûrs, Europe et États-Unis, nous avons amélioré notre position », explique Milko Van Dujil, patron de Lenovo pour l'Amérique du Nord, l'Europe, le Japon et l'Australie. Au total, le chiffre d'affaires du groupe a repris, fin 2009, un rythme de croissance soutenu, à 4,78 milliards de dollars, contre 3,59 milliards pour la même période de 2008. Une reprise qui s'explique par une hausse de 42 % de ses ventes d'ordinateurs. « Au dernier trimestre de 2009, nos livraisons de PC ont progressé de 54 % en Chine, de 52 % dans les pays émergents et de 16 % dans les pays mûrs dont j'ai la charge », a indiqué hier Milko Van Dujil.
Ces filiales dans les pays riches, héritées d'IBM, représentent un gros tiers du chiffre d'affaires du groupe (35 % du total). Mais, pour Lenovo, ces pays matures sont toujours source de perte, même si les déficits ont été réduits.
Lenovo a toutefois renoué avec les profits, en fin d'année, avec un bénéfice net de 79,5 millions de dollars, contre une perte de près de 100 millions un an plus tôt. Là encore, la Chine y est pour beaucoup. Car l'entreprise a ouvert davantage de magasins dans les zones rurales afin de tisser un réseau très dense de distributeurs pour irriguer tout le pays avec des PC peu onéreux. De ce fait, Lenovo revendique 33,5 % du marché chinois des PC. Cette position très solide l'a convaincu de proposer ses téléphones mobiles, en particulier son smartphone, retenu par China Mobile. « Mais il n'est pas question de le proposer hors Chine », souligne Milko Van Dujil.
Un « smartbook »
Par ailleurs, Lenovo a modernisé sa gamme de PC, optant pour des couleurs vives et utilisant des puces d'AMD et de Qualcomm, au lieu de celles d'Intel, pour réduire le prix de ses PC, à l'instar d'Acer. En outre, la firme a présenté son « smartbook », compromis entre un smartphone et un PC portable. Mais son point fort reste la Chine. Car l'empire du Milieu « va devenir dans un an ou deux le premier marché des PC au monde », indique son concurrent taïwanais Asus.
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