Dans la presse étrangère
Lorsque le constructeur automobile chinois BYD, dont l'un des actionnaires est d'ailleurs Warren Buffett, a acheté au Japon une usine, Ogihara, le groupe japonais propriétaire, n'a fait aucune déclaration publique, raconte « The Economist ». Il est vrai que le Japon a une tradition de résistance aux entreprises étrangères, surtout chinoises. « Cette attitude a maintenu à un niveau très bas le nombre de fusions et acquisitions sino-japonaises, même si, depuis 2007, la Chine a dépassé les Etats-Unis comme premier partenaire commercial du Japon. »
Mais cela est en train de changer. L'année dernière, le nombre d'acquisitions de firmes japonaises par des chinoises a doublé et, en valeur, quadruplé. Mais cette invasion est discrète. En général, il s'agit de petites entreprises de high-tech ou des filiales et non pas des géants. Les entreprises chinoises, il est vrai, se méfient de la stagnation économique au Japon, avec sa population vieillissante et sa surcapacité chronique de production. Ce qu'elles veulent ce sont des technologies, des noms de marque et du savoir-faire qui peuvent être utiles en Chine, note un responsable de McKinsey. En retour les Japonais obtiennent non seulement des capitaux, mais aussi la possibilité d'un accès au marché chinois.
Certes, il reste nombre de difficultés, comme la crainte pour un Japonais de travailler pour les Chinois ou encore les différences de culture de management, mais l'hebdomadaire table sur une progression de ces transactions. Et, surtout, la pression étrangère, le « gaiatsu », pourrait bien obliger les entreprises japonaises à changer à leur tour.
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