jeudi 11 novembre 2010

Le vin français absent de l'expo de Shanghaï - Bernard Burtschy

Le Figaro, no. 20615 - Le Figaro et vous, jeudi, 11 novembre 2010, p. 28

Le visiteur chinois qui découvrait le pavillon tricolore en est ressorti perplexe : rien sur le vin, rien sur la gastronomie, deux de nos fleurons.

« Mais où est le vin? », s'étonnait la visiteuse chinoise en sortant du magnifique pavillon français de l'exposition universelle de Shanghaï qui vient de battre des records de fréquentation. Du vin, il n'y en avait point, comme il n'y avait rien sur la gastronomie, pas même sur l'industrie française. Certes, quelques animations épisodiques avaient bien eu lieu au cours des six mois, mais rien de vraiment consistant.

Pendant ce temps, les pavillons des principaux concurrents de la France, l'Australie, l'Italie, l'Espagne, l'Afrique du Sud, exposaient des bouteilles sur des centaines de mètres de linéaires, les bars fonctionnaient à plein pendant les six mois : « Décidément, les Français ont l'art de se tirer une balle dans le pied », soulignait un producteur australien, totalement médusé.

Cette absence est d'autant plus inexplicable que les vins français représentent la moitié des importations du marché chinois et qu'elles sont en plein essor. La cote de la France est, en ce domaine, au plus haut. Côté oenotourisme, le vin et la gastronomie sont un des principaux motifs des visites des Chinois en France. Ce n'est pas la peine d'installer un Conseil national de l'oenotourisme pour rater une échéance aussi importante.

Une erreur magistrale

Depuis deux ans, l'Australie fait le forcing et déploie des efforts colossaux pour pénétrer le marché chinois en jouant à la fois le vin et le tourisme, en plein essor, de la Chine vers l'Australie. Les autres concurrents comme l'Espagne font de même. La France vient certainement de commettre une erreur magistrale sur le marché le plus prometteur de la planète. Une erreur qui pourrait se chiffrer par une perte de dizaines de millions d'euros en exportation. B.B.

© 2010 Le Figaro. Tous droits réservés.

2 commentaires:

Charly a dit…

Ne serait ce pas lie a l'absence de financement d'un groupe ? Le pavillon français ressemblait a une vaste campagne de pub,mais uniquement pour les sociétés qui avaient payé !!

Claude Lada a dit…

vous racontez n'importe quoi ! les vins de France étaient bels et bien présents. Seulement 50 000 visiteurs par jour, a gérer, ce n'était pas évident ! jettez un oeil en suivant ce lien http://cuisinechinoise-vinsdefrance.blogspot.com/