Olma Calvo : "La crise espagnole", 2011 |
Au commencement, les choses étaient simples : il y avait la raison - qui procédait par cercles (avec M. Alain Minc au milieu) -, et puis il y avait la maladie mentale. Les raisonnables avaient établi que la mondialisation était la réalisation du bonheur ; tous ceux qui n'avaient pas le bon goût d'y croire étaient à enfermer. «Raison» cependant confrontée à un léger problème de cohérence interne puisque, se voulant l'idéal de la discussion conduite selon les normes de la vérité et du meilleur argument, elle n'en aura pas moins interdit le débat pendant deux décennies et n'aura consenti à le laisser s'ouvrir qu'au spectacle de la plus grande crise du capitalisme.
Car les questions du chômage, de la précarité, des inégalités, des pertes de souveraineté populaire se ramènent synthétiquement à une seule : la mondialisation. La rupture avec les alternances sans alternative prend alors le nom simple de «démondialisation». Le nom est simple mais le débat compliqué, où la dispute intellectuelle redessine le paysage politique, avec ses fractures inattendues et ses récupérations douteuses, mais toujours contre le syndicat des intérêts dominants : ceux qui ne veulent pas apparaître chaque fois qu'on pose la question «A qui profite la mondialisation ?» et qui, après avoir lutté pour que le débat n'ait pas lieu, luttent maintenant pour lui faire dire «encore».
Mais voilà la crise qui emporte tout - et sa terrible menace du ridicule. L'enfer, ça n'est pas les autres, ce sont les archives ! Aussi tous rament très fort (mais, rassurons-nous, sans jamais sacrifier l'essentiel) pour faire oublier leurs positions du passé : feu la Fondation Saint-Simon, La République des idées, Terra Nova et autres jolis morceaux de l'appareil idéologique de la mondialisation qui n'auront pas eu leurs pareils pour organiser l'esquive et la déflexion. Reste que les moyens discursifs du passé doivent être révisés. N'«en» pas parler restait possible tant que la mondialisation n'avait pas tourné au cauchemar à grand spectacle. On soulagerait le sort des malheureux par des procédés exclusivement internes et prenant soin de demeurer dans le «cadre», sans rien en mettre en question : réforme fiscale (à coup sûr utile) et puis surtout é-du-ca-tion !
On allait éduquer les «perdants» - pour les rendre «compétitifs par le haut». Ah ! l'éducation, l'économie du savoir, la knowledge-based economy qui a fait les délices de la Commission européenne, motif parfait pour remettre aux idiots la responsabilité de se rendre employables et ne plus parler des causes structurelles qui détruisent l'emploi. Sans compter ses agréables horizons, nécessairement de long terme (car c'est toute une affaire de former les imbéciles), qui autorisent à ne rien faire dans l'intervalle. Or des «choses structurelles» connues sous le nom de mondialisation, il devient difficile de ne plus parler, car leurs dégâts, tolérables tant qu'ils étaient silencieux, ont soudain eu le mauvais goût de devenir bruyants.
Bien sûr, on pourra s'efforcer de maintenir quelques arguments d'ancienne facture. Ainsi par exemple de la thèse de la «technologie», qui tient que le malheur du peuple ne vient pas de la mondialisation mais des ordinateurs - sur lesquels vous ne voudriez tout de même pas qu'on revienne ?, interroge M. Pascal Lamy (1). L'économiste Daniel Cohen, qui maintient encore ce qui reste de cette thèse - parfaitement adéquate à celle de l'économie du savoir -, met au compte de la productivité par la technologie, et non à celui de la mondialisation, les destructions d'emplois et les inégalités (2) : car seuls les bien-éduqués s'en sortent avec les ordinateurs et raflent la mise réservée aux compétents - les autres, hélas... Curieusement, les enjeux de la mondialisation (déjà réduite aux échanges) et de la «productivité», qui sont évoqués sous l'espèce d'une antinomie (soit l'un, soit l'autre, et plutôt le second que le premier), ne sont jamais montrés dans leur possible rapport de complémentarité, peut-être même de causalité : car après tout, qu'est-ce qui soutient la course folle à la productivité sinon à la fois les formidables pressions de la concurrence «non faussée» (avec des salariés chinois à 250 euros mensuels, on ne peut pas dire que la concurrence n'est pas loyale... On verra ce qu'on verra quand l'Afrique à 15 euros entrera dans le jeu !) et l'injonction au relèvement permanent de la rentabilité financière, expression même de l'empire de la finance actionnariale, soit les piliers de ce qu'on peut nommer mondialisation ?
L'économiste Patrick Artus, qui avait pourtant annoncé en 2008 à propos de la «globalisation» que «le pire [était] à venir (3)«, y a depuis réfléchi à deux fois et pense désormais qu'il serait fou de «refuser la mondialisation (4)«, avec, à défaut d'un sens très ferme de la continuité, un argument plein d'espérance : «ça» a bien été un peu dur jusqu'ici, mais il ne faut surtout pas lâcher maintenant, «ça» va bientôt payer ! Schème néolibéral usé jusqu'à la corde mais drolatiquement remis au goût du jour, l'appel à la patience émouvra sans doute tous ceux qui se souviennent des quinze années de désinflation compétitive à base d'ajustements de long terme et de patience qui allaient porter leurs fruits, mais «à la fin» - et qu'on attend toujours. Oui, sans doute, la Chine finira par se doter d'institutions salariales matures propres à solvabiliser un marché intérieur et, de grande exportatrice, elle deviendra notre grande cliente ; mais quand exactement ? Dans dix ans ? Quinze ? Une solution pour tenir jusque-là ? Ou bien le «Patience, ça-va-bientôt-payer» ? Et quid de l'idée que, comme la Chine à 250 euros deviendra à son tour victime des délocalisations au Vietnam à 150, la mondialisation connaisse un prévisible rebond en direction du continent africain - encore entièrement à enrôler ! et qui, lui, cassera tous les prix. Encore une dernière tournée de patience pour un petit demi-siècle afin que l'Afrique ait accompli son propre parcours ?
Le mot de «démondialisation», dont il est maintenant convenu d'attribuer la paternité à l'économiste philippin Walden Bello (5), est devenu assez logiquement le signifiant d'un horizon politique désirable pour toutes les colères sociales que la mondialisation ne cesse de faire naître. Car, à la fin des fins, les choses sont plutôt simples : si un accord s'est fait assez aisément pour nommer «mondialisation» la configuration présente du capitalisme, alors il devrait s'en faire un aussi facilement pour entendre dans «démondialisation» l'affirmation d'un projet de rupture avec cet ordre.
Mais démondialiser conduit nécessairement à reposer la question du national. C'est en ce point précis que le débat vient à se crisper à gauche. On croyait réservée au chroniqueur du Figaro Alexandre Adler l'antinomie qui ne conçoit que la Corée du Nord et la forme «royaume ermite» comme opposé dialectique de la mondialisation, mais voilà qu'une fraction de la gauche critique alimente à son tour cette figure imaginaire qu'un regard jeté sur une histoire économique récente suffit pourtant à invalider.
Car si, rapportée à nos normes (d'ailleurs singulièrement, et symptomatiquement, déplacées) d'aujourd'hui, la configuration fordiste du capitalisme d'après-guerre a tout de la démondialisation, on y chercherait en vain les barbelés et les miradors, les économies hermétiquement closes et les projets d'autosuffisance. Terrible infirmité de la pensée du tiers exclu qui ne conçoit que le monde mondialisé ou bien l'enfer des nations, mais rien entre les deux, et contre laquelle il faut rappeler sans cesse la possibilité de l'international, qu'il faudrait peut-être écrire «inter-national» pour lui faire encore mieux dire ce qu'il veut dire, à savoir qu'il peut y avoir des nations et des liens entre les nations.
On ne sache pas en effet que la période 1945-1985 ait ignoré les échanges extérieurs - sans doute le commerce international était-il moins développé qu'aujourd'hui... mais il n'est pas certain que ce soit une tare. On ne sache pas non plus que cette restriction, dans un régime d'échange que nos normes d'aujourd'hui qualifieraient indiscutablement de protectionniste, ait porté la guerre que nous promet M. Lamy chaque fois qu'il est question de ne pas tout sacrifier au libre-échange.
Aussi aimerait-on rappeler que l'«horreur national-protectionniste» fordiste a été une époque, sans doute imparfaite, de plein-emploi, de croissance - il est vrai sans conscience écologique - et de paix entre pays avancés, certes relative seulement, mais tout de même... On ne sache pas davantage que le principe national ait été aboli même dans le monde supposé mondialisé, car, informons les libéraux et les altermondialistes, il y a encore des nations ! Il y a la Chine, il y a les Etats-Unis, dont curieusement on ne questionne jamais ni le nationalisme ni les affirmations de souveraineté. Ces deux-là riraient beaucoup si on leur demandait de se fondre dans de plus vastes ensembles. Et, chose plus surprenante, ces indécrottables nations ne se font pas nécessairement la guerre, et elles ne nous la font pas non plus !
On ne sache pas enfin que les rapports entre les nations doivent se concevoir sous l'exclusive perspective de la marchandise, et l'on reste un peu sidéré que la Javel libérale ait fini par lessiver les entendements au point de faire oublier qu'entraver un peu la circulation des conteneurs et des capitaux n'interdit nullement de promouvoir la plus grande circulation des oeuvres, des étudiants, des artistes, des chercheurs, des touristes, comme si la circulation marchande était devenue la jauge exclusive du degré d'ouverture des nations ! - et seule la mauvaise foi peut prêter à la démondialisation la volonté de liquider les «bonnes» circulations avec les «mauvaises».
Mais, rappellera-t-on, l'Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne (Attac) s'était rapidement défaite de sa première étiquette «anti-mondialisation», précisément pour se redéfinir comme «altermondialisation». C'est peut-être là que passe la ligne de partage des eaux théoriques, comme l'indique la crainte récurrente de voir «passer d'un conflit de classes à un conflit de pays (6)«. Partant d'une question profonde, cet énoncé est pourtant voué à l'inanité s'il pense pouvoir opérer le déni du fait national, ou plutôt des faits nationaux, et des rapports d'antagonisme qui s'ensuivent presque nécessairement. Mais là encore, et toujours par le même effet tragique du tiers exclu, «antagonisme» est aussitôt compris comme «guerre», et comme négation absolue de rapports de coopération qui pourraient être noués par ailleurs.
Sauf à poursuivre la chimère d'une humanité entièrement réconciliée, il faudra bien se faire à l'idée que la communauté humaine au sens large est nécessairement traversée d'antagonismes, et que certains d'entre eux s'établissent selon les tracés des nations.
Il est très évident cependant que tous les antagonismes ne répondent pas à la grammaire nationale, mais aussi à des grammaires autres, et parfois transversales - l'antagonisme de classe, par exemple. Mais l'on ne saurait retenir parmi ces multiples grammaires seulement celle de sa préférence ! Quant à savoir si l'une d'elles jouit de quelque primat, c'est une question qui n'admet aucune réponse générale, mais se trouve chaque fois déterminée par la configuration particulière des structures du capitalisme. On peut bien observer que le salariat chinois et le salariat français se situent dans le même rapport d'antagonisme de classe chacun vis-à-vis de «son» capital, il n'en demeure pas moins que les structures de la mondialisation économique les placent aussi et objectivement dans un rapport d'antagonisme mutuel - contre lequel aucune dénégation ne pourra rien.
En appeler à la solidarité de classe franco-chinoise procède d'un universalisme abstrait ignorant des données structurelles concrètes et de leur pouvoir de configurer des conflits objectifs - soit, ironiquement, tout ce que Karl Marx reprochait aux «jeunes hégéliens de gauche» : plutôt que d'escompter des «essences» (l'«essence» du salariat ou l'«essence» de la lutte des classes) qu'elles produisent toutes seules d'improbables effets, il vaudrait mieux songer à refaire les structures réelles qui déterminent réellement les (multiples) rapports dans lesquels entrent les divers groupes sociaux.
Ainsi, dans certains pays, les structures de la finance actionnariale et des retraites capitalisées placent objectivement en conflit diverses fractions du salariat même : pensionnés (qui ont intérêt à la rentabilité financière) contre salariés (de qui on l'extrait), salariés licenciés d'un centre de production contre salariés actionnaires du même groupe (dont les titres vont s'apprécier), etc. Il est absolument vain d'appeler tous ces gens à des solidarités de classe abstraites contre les structures qui les détruisent concrètement et configurent objectivement leurs intérêts sous des rapports antagoniques. Plus utile, en revanche, de refaire les structures (anéantir la finance actionnariale, promouvoir sans cesse la répartition) pour créer les conditions concrètes propres à reconstituer les unités brisées et, alors, à faire prévaloir une certaine grammaire d'antagonisme contre les autres.
De même, les structures présentes du libre-échange et de la circulation des investissements directs interdisent que s'actualisent les solidarités possibles entre salariés français et salariés chinois. Voici donc le paradoxe inaperçu des «mondialisateurs». Loin, comme on l'entend souvent, qu'un protectionnisme raisonné et négocié nuise aux intérêts des salariés des pays émergents (on remarquera au passage que systématiquement, dans cette discussion, le sort des salariés nationaux est tenu pour parfaitement négligeable...), il se pourrait au contraire qu'il permette de hâter, par désincitation à tout miser sur les exportations, le passage à des régimes de croissance plus autocentrés, appelant fonctionnellement l'extension et la stabilisation du revenu salarial.
Ce n'est que lorsque les salariats nationaux sont soustraits aux rapports antagoniques auxquels les voue le libre-échange inégal que peuvent se déployer des solidarités transversales (transnationales), faisant alors prévaloir la grammaire classiste sur la grammaire nationaliste - en somme, respecter le «fait national» pourrait être le meilleur moyen de donner sa chance (internationale) au «fait de classe» salarial. De même que la «concurrence non faussée» n'est en réalité qu'un protectionnisme déguisé (et de la pire espèce) (7), il se pourrait donc, à l'encontre de ce que croient certains altermondialistes, que des formes de protectionnisme transparentes et rationnellement négociées aient d'assez bonnes propriétés coopératives en ménageant des possibilités de développement autonome, quoique (raisonnablement) interagissantes, et en créant les conditions concrètes des solidarités transnationales de classe.
Mais la question de la démondialisation ne s'épuise nullement dans celle du protectionnisme (où les mondialisateurs voudraient tant la cantonner), encore moins dans ces quelques arguments nécessairement parcellaires. Elle appellerait davantage à y entrer non par des considérations économiques, mais par le problème fondamental sous lequel elle prend vraiment sens, problème proprement politique de la souveraineté et de ses circonscriptions possibles (8) - qui ne se limitent nullement au périmètre des actuelles nations. Donnée fondamentale de la vie des peuples, la souveraineté est, mais sur le mode de l'oubli, le point commun de tous les défenseurs de la mondialisation, qui en ignorent systématiquement les réquisits les plus essentiels, comme en témoigne le filandreux concept de «gouvernance». «Le problème central est celui de la gouvernance mondiale», répète symptomatiquement Daniel Cohen (9). Non ! le problème central est celui de la constitution d'entités politiques authentiquement souveraines, seules à même d'être dotées de la force capable de s'opposer à la force du capital.
Mais l'on pourrait aussi, à l'exact opposé, ramener la controverse de la démondialisation à une question d'identification conventionnelle finalement très simple, sous la lumière crue de la conjoncture présente. La concurrence non faussée entre économies à standards salariaux abyssalement différents ; la menace permanente de délocalisation ; la contrainte actionnariale exigeant des rentabilités financières sans limites, telles que leur combinaison opère une compression constante des revenus salariaux ; le développement de l'endettement chronique des ménages qui s'ensuit ; l'absolue licence de la finance de déployer ses opérations spéculatives déstabilisatrices, le cas échéant à partir des dettes portées par les ménages (comme dans le cas des subprime) ; la prise en otage des pouvoirs publics, sommés de venir au secours des institutions financières déconfites par les crises récurrentes ; le portage du coût macroéconomique de ces crises par les chômeurs, de leur coût pour les finances publiques par les contribuables, les usagers, les fonctionnaires et les pensionnés ; la dépossession des citoyens de toute emprise sur la politique économique, désormais réglée d'après les seuls desiderata des créanciers internationaux et quoi qu'il en coûte aux corps sociaux ; la remise de la politique monétaire à une institution indépendante hors de tout contrôle politique : c'est tout cela qu'on pourrait, par une convention de langage peu exigeante, décider de nommer mondialisation.
D'où il suit, toujours aussi simplement, que se dire favorable à la démondialisation n'est alors, génériquement, pas autre chose que déclarer ne plus vouloir de ça !
Frédéric Lordon, économiste, auteur de La malfaçon, monnaie européenne et souveraineté démocratique, Les Liens qui libèrent, Paris, 2014.
Manière de voir, no. 141 - TAFTA, CETA, TISA... Libre-échange/La déferlante, lundi 1 juin 2015, p. 88,89,90,91,92
BIBLIOGRAPHIE
Collectif, Les Naufragés du libre-échange. De l'OMC au Tafta, Les Liens qui libèrent, Paris, 2015. Ecrit par des spécialistes de l'association Attac, cet ouvrage didactique fournit un éclairage sur trente ans de libéralisation commerciale - de la naissance de l'OMC au grand marché transatlantique - et propose des pistes pour «inventer des alternatives» et «renforcer les solidarités internationales».
Raoul Marc Jennar, Le Grand Marché transatlantique. La menace sur les peuples d'Europe, Cap Béar, Perpignan, 2014. Outil d'éducation populaire par excellence, ce livre décrypte les nombreux articles (plus d'une quarantaine) du mandat conféré à la Commission européenne par les gouvernements de l'Union pour négocier avec Washington l'accord de libre-échange. Un mandat «dont le texte officiel, frappé du sceau du secret, n'existe qu'en anglais».
Susan George, Les Usurpateurs. Comment les entreprises transnationales prennent le pouvoir, Seuil, Paris, 2014. Comment les groupes de lobbying et les multinationales, «qui ne rendent de comptes à personne et dont le seul objectif est d'amasser des bénéfices», influent sur les décisions publiques dans les domaines de la santé, de l'agroalimentaire, des services, de la fiscalité... Cet ouvrage offre une vision globale sur le sujet.
Vivien Rebière, Les Territoires face au grand marché transatlantique. Résistance locale face à une menace globale, Bruno Leprince, Paris, 2015. Analysant le mandat de négociation du point du vue des collectivités territoriales, l'auteur donne à voir les conséquences du GMT sur la vie locale - eau, énergie, transports, agriculture, etc.
«Des millions de sans-papiers vivent comme des parias déracinés dans les conditions les plus misérables, dans l'espoir de pouvoir, eux aussi, grappiller une petite partie de cette richesse occidentale. N'est-ce pas précisément le manque de libre-échange et d'investissement qui les a chassés sur la route vers l'Occident ?»
Guy Verhofstadt, président de l'Union européenne, septembre 2001.
(1) Pascal Lamy, «La démondialisation est un concept réactionnaire», Le Monde, 1er juillet 2011.
(2) «La mondialisation est-elle coupable ?», entretien avec Daniel Cohen et Jacques Sapir, Alternatives économiques, n° 303, Paris, juin 2011.
(3) Patrick Artus et Marie-Paule Virard, Globalisation, le pire est à venir, La Découverte, Paris, 2008.
(4) Patrick Artus, «Ce n'est pas le moment de refuser la mondialisation», Flash économie, Natixis, Paris, n° 472, 21 juin 2011.
(5) Walden Bello, Deglobalization : Ideas for a New World Economy, Zed Books, Londres-New York, 2002. Le mot a d'abord été employé par Bernard Cassen en 1996 : «Et maintenant... démondialiser pour internationaliser», Manière de voir, n° 32, novembre 1996.
(6) Cf. aussi Pierre Khalfa, «Les impasses de la démondialisation. Réponse à quelques contradicteurs», Mediapart, 20 juin 2011 ; «La démondialisation, un concept superficiel et simpliste», par neuf membres du conseil scientifique d'Attac, Mediapart, 6 juin 2011 ; Jean-Marie Harribey, «La démondialisation heureuse ?», blog d'Alternatives économiques, Paris, 16 juin 2011.
(7) «La "menace protectionniste", ce concept vide de sens», dans La Crise de trop, Fayard, Paris, 2009.
(8) «Qui a peur de la démondialisation ?», La pompe à phynance, Les blogs du Diplo, 13 juin 2011.
(9) «La mondialisation est-elle coupable ?», op. cit.
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