Les Bourses continentales chinoises détiennent la deuxième place mondiale, devant Tokyo et Osaka.
Avec des hausses à trois chiffres de ses marchés financiers, comment pouvait-il en être autrement ? La Bourse chinoise a dépassé ces derniers jours le cap des 10.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, pour la première fois de son histoire. Ces chiffres s'entendent pour les Bourses de Shenzhen et Shanghai réunies mais hors Hong Kong. Normal puisque la Bourse de Shanghai a bondi de 152 % en l'espace d'un an et celle de Shenzhen a tout simplement doublé.
En passant devant Tokyo et Osaka, la Chine détient la deuxième place mondiale par la taille de la capitalisation boursière de ses entreprises cotées. Mais la Chine reste encore loin derrière la Bourse traditionnelle de New York, puisque le Nyse est à environ 20.000 milliards et, si l'on ajoute le Nasdaq, les Etats-Unis trônent à près de 28.000 milliards. A titre de comparaison, Euronext, qui inclut notamment la Bourse de Paris, est à un peu plus de 3.500 milliards de dollars de capitalisation. Début 2012, elle était trois fois plus grande que Shenzhen, qui la dépasse désormais largement, à 4.368 milliards de dollars.
Ce sont les particuliers qui ont porté la Bourse chinoise à bout de bras depuis mi-2014 (voir l'enquête des « Echos » du 8 juin 2015). Encouragés par la politique très accommodante de la banque centrale chinoise sur les taux, ils n'hésitent pas à s'endetter pour « jouer » en Bourse. Aujourd'hui, une transaction sur cinq serait faite en ayant recours à de la dette. Rien qu'en mai dernier, environ 15 millions de comptes titres ont été ouverts par les Chinois.
Prudence des investisseurs internationaux
L'an dernier, Pékin a voulu de façon très officielle que la Bourse devienne un canal de financement majeur pour les entreprises. Et les autorités ont subitement trouvé toutes les qualités aux Bourses et se sont réjouies de leurs perspectives haussières. Un discours qui a fait mouche auprès des particuliers alors même qu'ils sont confrontés à une baisse de l'immobilier. La volonté du gouvernement peut surprendre de la part d'un pays communiste mais Pékin n'est pas à un paradoxe près. Il est pragmatique face à la montée de l'endettement des entreprises notamment grâce au « shadow banking » (la finance de l'ombre). Prudents, les investisseurs internationaux préfèrent, eux, se retirer quelque peu des Bourses chinoises. Après trois semaines de collecte record, la semaine dernière (à jeudi soir), ce sont 9,3 milliards de dollars qui sont sortis des fonds sur les marchés émergents. Plus de 7 milliards provenaient de fonds actions chinoises. Un chiffre qui flirte avec un record. La décision, le 9 juin, du groupe américain MSCI de ne pas inclure la Bourse continentale chinoise dans son indice émergent les a, aussi, encouragés à se délester.
Réjane Reibaud
Les Echos, no. 21958 - Entreprise & Marchés, lundi 15 juin 2015, p. 15
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