La politique de l'enfant unique mais également la préférence des familles asiatiques pour les héritiers mâles ont conduit à des déséquilibres monstrueux entre le nombre d'hommes et de femmes. En Chine les garçons sont désormais plus nombreux de 22 % à la naissance que les filles. Et la génération des moins de 20 ans dégage un « excédent » de 32 millions de mâles. Jusqu'à présent, les chercheurs avaient mis en exergue les méfaits d'une telle disparité, en matière de criminalité notamment. Or Shang-Jin Wei et Xiaobo Zhang, deux économistes travaillant à New York, viennent de démontrer que ce déséquilibre hommes/femmes est au contraire un facteur de croissance économique essentiel.
Environ « 20 % de la progression du PIB par habitant de ces dernières années peuvent être attribués à l'augmentation du ratio entre les deux sexes », estiment-ils dans une étude publiée par le prestigieux National Bureau of Economic Research. Après avoir écumé les statistiques de mariages et de créations d'entreprises, ils ont découvert que les familles devaient accumuler des richesses pour placer leur progéniture « sur le marché du mariage ». Le beau sexe y dicte sa loi. Travailler dur, entreprendre, investir dans les études : il faut constituer une dot pour son garçon ! JEAN-PIERRE ROBIN
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